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Siamoise Sauvage

23 janvier 2018

Les retrouvailles

Avant nos retrouvailles, c'est à dire à mon retour chez moi j'ai enfin avoué à D. ce qu'il s'est passé là-bas. Il me pardonne, oui mais non D., ce que tu ne comprends pas c'est que je l'aime et que je te quitte. Je pleure lorsque je lui dit ça car je n'aime pas briser les coeurs... et pourtant...

Nous nous retrouvons et nous sommes heureux. C'est assez étrange, j'ai quelques souvenirs mais pas tant que ça de cette période. Je me souviens que nous sommes allés en ville ensemble et que nous sommes tombés sur deux amies communes de D. et moi dont sa meilleure amie, malaise. Finalement pas tant que ça, ces filles sont tellement adorables. Nous allons au ciné toi & moi. Puis nous prenons le train pour rentrer, nous croisons ma super amie de toujours J. elle fait ta connaissance et à l'air de beaucoup t'apprécier, je suis ravie ! J. ne descend pas au moment endroit que nous mais à la gare d'après. Notre train s'approche du quai, J. panique "D. est là !" Mais c'est pas possible J., il ne sait pas que nous sommes allés en ville. Bordel oui c'est bien lui. 

On se brief, j'avance seule et toi tu te fonds dans la masse pour aller jusqu'à la voiture de mon père. Comme je l'avais prédit, D. veut me parler, je le repousse gentillement mais rien à faire. Mon papa décide d'intervenir et dit à D. de partir, mon papa me tient et on avance à deux sauf D. nous suit jusqu'à ce qu'il voit M. dans la voiture. Sa réaction ? Lui serrer la main ! Rien que d'y repenser, ça me fait rire tellement c'est étrange.

Au bout de quelques jours nous partons direction ton chez-toi. Je retrouve tes adorables frère et fait la connaissance de ta maman, une femme adorable qui me met à l'aise immédiatement. Pendant notre séjour nous sommes allés au Futuroscope, sur Poitiers... Ce séjour était si chouette. L'ombre au tableau, D. qui ne voulait pas disparaître, entre les sms, les commentaires sur mon blog, les messages sur msn... La culpabilité rôdait malgré tout l'amour que je portais à M.

Ce séjour est un mélange d'amour inconditionnel, de bonheur mais aussi de culpabilité rongeante. Vous me proposez de rester plus longtemps, de changer le billet de train mais je refuse à contre-coeur. J'aimerais tellement rester avec toi, M.. Mais je culpabilise tellement d'être heureuse avec toi... Je ne comprends pas.

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23 janvier 2018

You & I

J'avais 15 ans, toi tu allais en avoir 17.

C'était les vacances 2007. J'étais en couple avec D., qui ne me respectait pas mais que je pensais aimer et mériter. Nous avons dîné ensemble avec nos familles sans s'échanger une parole de la soirée, c'est seulement à la dernière minute que je me suis décidée à faire le premier pas. Je n'avais pas besoin d'un ami de plus là-bas, j'étais dans mon monde avec mes cousins et ça me suffisait largement. Nous avons discuté de longues heures et nous avons ri. C'est l'heure de rentrer, je suis sur le pas de la porte et toi, tu t'avances pour m'embrasser, je ferme la porte, gênée par cette démonstration incongrue.

Le lendemain, la genance se ressent des deux côtés. Tu t'excuses. On fait comme si de rien n'était, mais ce fut bien trop difficile de se leurer. Merde, je crois que je commence à avoir des sentiments pour ce type que je connais à peine ! Je suis en couple ! Je lutte, mais tu me dit qu'il ne me mérite pas... Et tu avais raison. Je cède tant bien que mal à la tentation.

Je suis tellement bien avec toi, je me sens heureuse et aimée comme jamais je ne l'ai été. J'arrive même à oublier que je suis infidèle, on verra ça plus tard. Puis vient LE moment. C'est ta première fois, un moment particulier que tu m'offres. Je suis honorée mais tellement mal à l'aise en même temps. C'était un très beau moment bien que stressant étant donné que nous pouvions être vus. Ca y est, nous nous sommes donnés l'un à l'autre. Tu as l'air si heureux... Et là, je ressens une très forte opression dans ma poitrine, je me sens terriblement mal... Serait-ce la culpabilité ? Je crois que oui... Je me sauve, te laissant là, comme un con à poil.

Je rentre en vitesse, je pleure. Ce moment était si merveilleux, sûrement le plus merveilleux que j'ai pu vivre mais mon dieu je me sens tellement mal d'avoir fait ça alors que je suis en couple. J'envoie un message à D. "je t'aime", sûrement pour apaiser cette culpabilité parce que finalement, non, je ne l'aimais pas tant que ça...

Le lendemain tu es venu vers moi pour me demander ce qui n'allait pas et tu as été si compréhensif. Compréhensif et si tendre... que je me replonge dans tes bras... Que c'est si bon d'être à tes côtés... J'arrive à me persuader que c'est toi que je veux et que je dirais toute la vérité à D. en rentrant. Je t'aime si fort, tu m'aimes si fort, c'en devient irréel.

Qu'est-ce que l'on a pu rire pendant 15 jours ! Entre le moment où tu as voulu me jeter dans la piscine mais que j'ai fait le ninja et que nous sommes tombés tous les deux, riant à gorge déployée jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu avais ton téléphone dans ta poche de short de bain. Ou encore là fois où tu as renfilé ton boxer à l'envers et que tu t'es présenté devant ton père et ta belle-mère ainsi. Ou ces coups de soleil attrapés parce que tu voulais rester avec moi en plein soleil. Ou quand ton frère s'est pris la baie vitrée et qu'on ne l'a pas vu, juste entendu un BOUM puis un AIEUUUUH... Il y en a tellement eues...

Les vacances prennent fin, on se sépare pour une semaine et on retrouve ensuite. Là où l'on a de la chance, c'est qu'il est de Poitiers et moi de Lille mais que son papa et sa belle-mère sont de chez moi... Ils en profiteront pour aller voir leurs proches.

La veille du départ, nous nous sommes enfermés dans la voiture de ton père et nous écoutions A la faveur de l'automne, tu versera une larme en disant que c'est une poussière... Cette chanson, 11 ans après me retourne les tripes. A très vite, mon Amour.

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Siamoise Sauvage
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